Aurélie LABORDE (à droite), Nicolas SANTOLARIA et l’équipe étudiante : Claire Dorland, Solène Gabelotaud, Agathe Greletty et Charlotte Leplan.

 

Chaque année à l’Université Bordeaux Montaigne, les masters en communication des organisations et en communication publique et politique présentent des livres récents sur le numérique. Comme les autres, cette édition de #CulturesNum a abordé de nombreux thèmes présentés les 17 et 18 janvier dernier : le transhumanisme, la robotique ou encore la cybersécurité.

Parmi eux, un thème a su convaincre l’auditoire, Le Syndrome de la Chouquette de Nicolas SANTOLARIA.

L’équipe qui a défendu cet ouvrage ainsi que l’auteur réagissent à cette victoire.

Retrouvez également la synthèse de l’ouvrage en ligne par les étudiantes.

 

Rire des dérives du monde du travail ?

Pour Agathe GRELETTY et Claire DORLAND, membres de l’équipe gagnante, ce livre ”traite de sujets abordé pendant les cours du master et que l’on vit dans le quotidien avec l’évolution des organisations”.  Au delà du fait d’être un livre sur un sujet sérieux, le livre expose son sujet “sous forme de recueil de chroniques avec un côté humoristique ce qui le rend plus sympa à lire”.

L’auteur a un peu plus de mal à résumer son livre. Il le voit comme un condensé de “plusieurs chroniques sur des thématiques différentes bien qu’elles restent toujours en lien avec le travail.” En écrivant ce livre, son objectif était de parler de moments triviaux que les employés de bureaux peuvent rencontrer dans leur quotidien : quand ils vont à la cantine, quand les collègues parlent très fort, quand ils se retrouvent dans l’ascenseur. Au fil des chroniques écrites pour Le Monde intitulées “Bureau-tics”, il s’aperçoit que “ces moments prennent beaucoup plus de place qu’on ne le pense dans les boulots et ils sont peu décryptés”. Son éditrice, chez qui il avait déjà publié son premier livre sur Siri  lui propose alors de toutes les réunir pour en faire un seul et même ouvrage en y ajoutant les illustrations de Matthieu Chiara.

En écrivant Le Syndrome de la Chouquette, son objectif n’était pas de parler de cuisine mais d’évoquer le sujet de la bureaucratie à un maximum de personnes. Quand les gens lisent ses chroniques, ils se questionnent et retrouvent des situations familières. Au détour d’un bureau dans les couloirs du Monde, des collègues lui disait “Ah c’est marrant j’ai vécu ça” ou encore “Ah mais c’est sur moi que tu as écris?”. Pour Nicolas SANTOLARIA, ces retours sont  une  preuve que le livre atteint son objectif de parler au plus de monde possible.

#CulturesNum : l’occasion de partager de nouvelles connaissances sur des sujets novateurs

Les 17 et 18 janvier 2019, de nombreux groupes de premières années de master se sont succédés pour parler de leur livre à un auditoire regroupant étudiants, enseignants, chercheurs et professionnels. Une occasion pour chaque groupe de prendre la parole et de défendre un livre dûment lu et étudié. (voir ici les synthèses de tous les ouvrages présentés)

Cet événement a enthousiasmé l’auteur du Syndrome de la Chouquette. “C’est toujours génial de retrouver les étudiants et les étudiantes. Vous êtes l’avenir de ce pays et de cette société. Et puis l’université, c’est encore un endroit hors du travail, donc c’est intéressant, il y a encore une sorte de liberté. “

D’un point de vue étudiant, les impressions sur l’événement ne sont pas les mêmes. S’inscrivant dans une démarche universitaire, le but premier est avant tout de faire découvrir davantage cette culture numérique dont les étudiants ne peuvent avoir qu’une connaissance de surface. Claire DORLAND se réjouit d’avoir pu découvrir en détail ce monde du numérique et de voir les opinions très différentes sur les sujets. Chaque présentation était suivie d’une période de débat et de questions. Un bon moyen de pouvoir échanger avec les autres participants même si “passer à l’oral devant une salle comble et surtout devant des chercheurs est très stressant. C’est une façon de voir la vision des autres sur des livres qu’on aura pas forcément le temps de lire et qui potentiellement vont se pencher sur différents sujets pour notre mémoire de recherche que nous devons faire à la fin de notre formation.”

Chaque groupe participant était libre de présenter son livre sous le format qu’il souhaitait. C’est ce qu’a retenu et apprécié Agathe GRELETTY. Les oraux n’était pas que de simple exposés. “Il y avait aussi des mises en scènes. Cela rendait les oraux plus vivants, plus intéressants et donc on réfléchissait encore plus sur les sujets des livres”.

De son côté Nicolas SANTOLARIA ressort entièrement satisfait de la présentation de son livre et vois cela comme une expérience amusante : “ Ce genre d’événement est une occasion idéale pour parfaire l’esprit critique des étudiants sur le monde qui les entoure et dans lequel ils vont évoluer.”

Au final, qu’est ce qu’on retient de l’événement ?

L’événement #CulturesNum n’est pas simplement l’occasion pour les étudiants de stresser pendant plusieurs jours à l’idée de passer devant un auditoire, c’est aussi, pour Claire, un moment pour réfléchir ensemble à l’avenir : “Nous devons faire attention à ce que nous voyons autour de nous. Les nouvelles tendances et nouvelles évolutions ne sont pas forcément positives. Il faut savoir se détacher. Faire attention à ne pas tout accepter de la part de nos futurs supérieurs dans le monde du travail.”

La victoire du Syndrome de la Chouquette est donc le résultat d’un vote fait parmi les présents de l’événement. Nombreux ont été les ouvrages présentés (13 livres) avec des sujets bien différents. Pour les deux membres de l’équipe gagnante, le livre Aventures chez les transhumanistes (Mark O’Connell) mais aussi Crimes du futur (Marc GOODMAN) auraient tout aussi bien mérité la victoire : “Ces deux livres font prendre conscience de sujets dont nous étions peu informés”.

Et c’est là tout le principe de l’événement #CulturesNum, faire découvrir des sujets importants qui résonnent avec notre époque.

Si vous êtes intéressés par les livres présentés lors de ces deux journées de séminaire, nous vous invitons à consulter les synthèses des livres et le programme.

 

Catalina Cabra-Tasiaux et Clara Hermand, étudiantes en M1 Consulting et Expertise en Communication